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LŪV: Le cœur à l’état sauvage.

Les actions culturelles à Albi menées par Pollux Asso, ce n’est pas que des concerts ! Dans sa volonté de démocratisation des pratiques musicales et de soutien à la scène locale, l’association met en place diverses actions en lien avec les musiques actuelles et amplifiées. Aujourd’hui, focus sur la productrice electro LŪV.

« Wildheart »

Si vous êtes du genre familier aux évènements Pollux asso, vous l’avez peut être déjà croisée derrière comptoir du lunchwagon, ou au détour d’une scène. Élodie, désormais reconnue principalement sous le pseudo LŪV, propose une musique électronique à la fois éthéré et simple.
Laureate du tremplin national des musiques électroniques le BPM contest, et récemment signée sur le label Egoist Records, sur lequel sortira « Wildheart » son premier EP 4 titres. Il semblerait que les choses commencent à s’activer positivement pour notre Albigeoise ancienne rideuse pro de BMX peut-on lire en ligne, mais ça c’est une autre histoire…

L’EP :

L’interview :

Pour ceux qui n’y connaissent pas grand chose en musique electronique,
comment imagerais-tu l’univers musical de LUV ?

Pour commencer, comme tu me parles d’images, j’ai envie de donner une précision. Souvent, quand on ne connaît pas bien la musique électronique, on a souvent l’image du DJ derrière ses platines, casque sur les oreilles mais ce n’est pas que ça…je ne suis pas DJ, je suis productrice, je crée et compose de A à Z des morceaux que je joue en live. Je travaille devant un ordinateur, sur un logiciel avec des synthés virtuels, j’ai aussi un vrai synthé, et des contrôleurs qui me permettent de jouer en live.
Pour répondre à la question, je crois que la cover de mon EP est l’image parfaite de mon univers musical. On peut percevoir une part d’obscurité, mais aussi quelque chose de coloré, d’aérien, c’est une sorte de recherche d’équilibre entre deux opposés.


En voulant me renseigner d’avantage à ton égard, j’ai pu lire que tu as un
passé marqué par le BMX et la ride, peux-tu nous présenter ton parcours
jusqu’à maintenant ?

 
En effet, j’ai pratiqué le BMX en compétition de mes 10 à 18 ans et à haut niveau pendant 2 ans suite à une 3eme place à un championnat d’Europe. Ce sport a forgé mon caractère, je me suis construite à travers cet univers. La ride, le plaisir, l’adrénaline, mais aussi la compétition, le dépassement de soi, la réussite et l’échec aussi… la gestion des émotions, connaître ses limites. Du coup, j’ai toujours gardé cette étincelle de la ride, je fais du surf, du snow, du wake etc…Ce sport m’ a amené la confiance , l’assurance de pouvoir me lancer dans des projets sans être freiné par la peur. Comme par exemple de monter mon entreprise, j’ai tenu un food truck pendant 6 ans.

Ton pseudo d’artiste fait directement référence à la louve, en quels points
te retrouves-tu dans l’animal ?

Crédit photo: Nadia Wicker
 
Je me suis toujours sentie proche de cet animal.
Je suis la 2ème d’une fratrie de 4, mes parents ne voulant faire aucune différence entre les 4 enfants nous ont vraiment élevés comme une meute, un groupe avec chacun son rôle, le mien était plutôt accès naturellement sur la protection, la douceur un peu comme une louve.
J’ai retrouvé cet aspect instinctif et sauvage dans des moments où je compose dans mon studio. Je ne doute pas, je laisse remonter naturellement et brutalement ce qui doit sortir, je me sens complètement libre et je sens que je peux sortir les crocs facilement si on entrave à cette liberté.

 Comment conçois-tu ton engagement dans la musique sur les années à
venir ? Tu comptes vivre le truc à fond, ou garder ça en « hobbie » ?

 Et bien, justement, je viens de vendre mon entreprise, je suis en train de prendre la décision de m’engager à fond dans la musique…C’est un peu fou à 40 ans de prendre un tel virage, à un moment où tout est incertain… mais j’ai appris à écouter mon coeur et mon instinct et ça me dit d’y aller! Je sors de ma zone de confort mais je me sens confiante de prendre ce risque. Je suis une passionnée, je ne peux plus le nier. Donc, oui je compte vivre le truc à fond!

 

Crédit photo: Nadia Wicker

Peux-tu nous parler d’avantage de ton investissement dans le BPM
contest ?

Ma participation à ce tremplin a été le point de départ de tout.
Je me suis inscrite à ce tremplin en janvier 2020, j’avais envie d’aller plus loin dans ma musique, je sentais que j’avais quelque chose à faire.
J’ai envoyé ma candidature et quelques jours plus tard, je recevais un mail disant que je faisais partie des 12 projets retenus parmi plus de 400 candidatures! Ça a été un gros choc émotionnel, je ne m’y attendais pas du tout, j’ai relu 10000 fois le mail, je ne comprenais pas!
Je suis donc partie enregistrer mon live à Paris dans les studios de Clubbing TV, ça a été diffusé en avril 2020 et un jury de 12 professionnels a délibéré et j’ai été la gagnante! Le parrain de cette édition était Vitalic, un des artistes français de la musique électronique les plus importants, celui qui m’a donné envie de me lancer dans la musique il y a 20 ans!
Depuis, j’ai signé avec un label Egoïst Records, sorti mon 1er EP fin mars et j’ai quelques belles dates qui m’attendent…

Ton aspect visuel est à la fois sombre et épuré, quel sentiment veux-tu faire passer par le biais de ton esthétique visuelle ?

 
C’est exactement ça, c’est un peu ce que j’expliquais à la 1ère question.
Je prends beaucoup de plaisir à chercher un équilibre entre deux forces qui s’opposent. Le lourd/le léger, le terrestre/l’aérien, le dur/le doux, etc…
J’ai toujours un sentiment qui me traverse quand je crée c’est le sentiment de liberté voir même de libération, d’élévation.
Je suis toujours dans l’émotion, j’ai besoin de vibrer physiquement et émotionnellement quand j’écoute ou quand je compose et du coup, ma musique prend du sens quand je la partage et que le public vibre sur elle.

C’est quoi la suite pour le projet ?

J’attends déjà de voir si toutes les dates de la saison se confirment, je devrais pas mal jouer cet été.
Je commence tout juste à me pencher sur le prochain EP, qui devrait sortir à l’automne.
J’ai beaucoup d’idées en tête, j’espère pouvoir les réaliser, des projets de collab’ par exemple et aussi, j’ai vraiment envie de travailler sur le visuel justement, donc réalisation de clips etc…

La Live Session:

Retrouvez-ici un mix live de LUV pour l’émission radio soumsoum en partenariat avec le média Tsugi.

Vous avez un projet musical local, vous souhaiter vous faire connaitre de pollux asso ?
Vous trouverez ici  un formulaire à remplir afin que nous puissions nous y intéresser.