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Rencontre avec le collectif La Barque [INTERVIEW]

Dans le cadre du concertdu 26 février avec Furax Barbarossa et Zinée, nous avons proposé au jeune collectif La Barque de se mêler à l’équipe de Pollux Asso ! Dans le cadre de notre action « autour du live », ils ont organisé un open MIC 100 % féminin, en ouverture de la projection du film Haut et Fort le 17 février. Le collectif a également sélectionnés deux rappeurs pour assurer la première partie du concert du 26 février : WA & Esmik et M02X. Sans plus attendre, rencontre avec Amel, Lola, Posca et Martin, à l’origine de ce collectif du Tarn où artistes, graphistes, animateurs, administrateurs et néophytes se côtoient, créent et mutualisent ressources et compétences.

Bonjour, pour commencer, pouvez-vous nous présenter le collectif La Barque ?

Martin : La Barque est un collectif d’artistes et de musiciens, qui organise des événements et accompagne des projets culturels.

Posca : C’est une première pierre pour des artistes amateurs qui ne savent pas comment s’y prendre, c’est un moyen de se regrouper et d’avoir plus de forces.

Amel : Nous développons tout un volet social avec des ateliers d’écritures et un scène ouverte dans le centre social de Lapanouse.

Comment vous est venue l’envie de créer ce collectif ?

Lola : On s’est rencontré en DUT il y a 8 ans et on a lancé une asso qui s’appelait l’équipage. On était jeunes, pas très organisé et ça n’a pas fonctionné. Il y a 2 ans, on a décidé de relancer l’équipage avec les « barquistes » qui restent, qui ont toujours envie de propager la culture et les arts.

Votre collectif est transdisciplinaire, avec de la musique, du dessin, du graphisme… Comment organisez-vous toutes ces activités ?

Lola : C’est un maillage de rencontres avec des gens du hip-hop, du crique, du graphisme… On est une cinquantaine d’adhérents et on essaye de s’organiser comme une vraie association.

Martin : On a chacun des compétences différentes. Notre but est de mutualiser nos compétences pour créer une émulsion dans la culture. On fonctionne en pôles : déco, programmation, accueil artistes, communication… Avec réunit nos compétences  pour faire bouger les choses.

Quelle aide apportez-vous aux artistes armateurs ?

Amel : Quand tu es artiste amateur, il te faut des sons enregistrés, des photos… Des choses que tu ne peux pas avoir quand tu fais ça seul dans ta chambre. La Barque c’est un maillon entre amateurs, pour d’accéder aux dispositifs qui existent dans le Tarn, car il y en a beaucoup.

Martin : On n’est pas des professionnels, mais on a un large réseau qu’on peut mettre à profit pour accompagner des amateurs qui veulent obtenir de l’aide.

Lola : Des personnes sont passées par La Barque pour avoir des conseils, on les a aidés à voler de leurs propres ailes.

Vous avez récemment organisé quelques événements sur Albi (Rap Attack, Cabaret Cosmic, Rentrée Rebelle). Ce sont vos premiers événements ?

Martin : Ça fait longtemps qu’on attend ça ! On devait lancer un festival il y a 3 ans, mais le covid est passé par là… Aujourd’hui, on a une façon presque intuitive de mettre en place les événements, parce qu’on se connaît tous. On essaye d’être complet dans notre proposition avec des groupes, des animations, des visuels… Le but, c’est d’être dans une soirée où tu ne te fais pas chier.

Quels sont vos prochains événements ?

Amel : Grace à Pollux Asso, nous avons ce partenariat et des actions sociales ponctuelles qui se dessinent au fur à mesure. Ensuite, on a envie de regrouper tous les artistes et d’organiser un festival cet été.

Pollux Asso a fait appel à vous pour participer au concert de Furax Barbarossa et Zinée le 26 février et l’action autour du live en lien avec ce concert, le 17 février. Pouvez-vous nous dire un mot sur cette collaboration ?

Amel : On est des mordus de rap donc c’est un plaisir de mener cette action en partenariat ! Dans la team il y en a qui ne vivent que pour le hip hop donc c’est chouette. Et Pollux Asso, c’est une asso qui bouge bien à Albi donc c’est cool pour nous.

Martin : Le fait d’organiser une soirée hip-hop et d’être soutenu permet de créer une émulation. On sait que le rap est important, mais on a besoin de le sentir à Albi ! C’est la musique la plus écoutée, mais dans les milieux semi-ruraux, on ne se rend pas compte à quel point c’est important. C’est cool que Pollux nous ai sollicités sur le concert et ce projet transversal, de voir que Pollux est attentif, ouvert d’esprit et à l’écoute.

Aujourd’hui nous sommes au cinéma Lapérouse pour une action « autour du live », avec la projection du film Haut et Fort. Comment s’est fait le choix de proposer un open mic 100 % féminin pour cette action culturelle ?

Amel : Le premier truc qui nous est venu à l’esprit, c’est d’animer l’open mic avec Elium, parce qu’on n’a jamais vu un open MIC animé par des meufs. C’était notre première idée,mais ça nous a semblé évident vis-à-vis du film et la suite a découlé. On est très fières de faire ça ce soir.

Martin : C’est nos valeurs d’inclure des gens, de mettre en valeur les femmes, qui actuellement n’ont pas la même place que les hommes dans le rap malheureusement.

Lola : Dans mes pratiques de rap, être une femme en open mic c’est compliqué. Il faut porter ses ovaires parce que c’est pas facile, surtout quand tu débute. Tu n’as pas encore posé ta voix, ton flow… Sur mes premiers open MIC, j’avais la main tremblante sans réussir à passer la barrière… Alors que quand t’es un homme ça à l’air tellement plus facile dans cet univers là.

Pouvez-vous nous présenter rapidement les 2 rappeurs programmés en première partie du concert du Furax Barbarossa et Zinée le 26 février à Albi ?

Amel : C’est que des gens qu’on connaît depuis un moment. M02X est un artiste qui joue aussi dans le groupe de reggae People in the wood. Son projet n’a cessé de mûrir, se régénérer, évoluer… Il y a mis du cœur et il vient de sortir son EP Laboratoire I.

WA & Esmik sont des toulousains qui font du rap tout le temps. WA, fait du rap depuis 10 ans, il a son propre studio et 2 albums à son actif. Ils ont tous répondu présent au rap attack, alors qu’on ne savait pas s’il y aurait du monde. Ils ont joué le jeu et c’est une façon de les remercier, en leur offrant une vraie scène dans des conditions professionnelles.